Vu la peur que semblent avoir certains habitants des ZSP de la police, c’est une mesure qui devrait sacrément soulager les tensions : depuis peu, les policiers doivent enregistrer les contrôles d’identité auxquels ils procèdent, dans quelques 23 zones de sécurité prioritaires. Les enregistrements sont obligatoires et sont effectués grâce à des caméras-piétons. Cette expérience a été prévue par la loi votée en décembre dernier à l’assemblée nationale. Ces zones comportent des ZSP du Paris intra muros, en petite et grande couronne, mais aussi des départements comme la Haute-Garonne. Ce n’est pour l’instant qu’un test, qui doit par ailleurs en cours d’examen par le Conseil d’Etat. Mais c’est à mon sens un grand pas en avant. Ce dispositif est généralisé depuis un bout de temps chez nos voisins, et a clairement démontré son utilité. L’objectif de ces caméras-piétons est d’apaiser les personnes au moment d’une intervention : les policiers peuvent ainsi montrer qu’ils ont bien fait leur travail, et les personnes contrôlées ont des images à disposition si les forces de l’ordre sortent du cadre légal. Le dispositif est donc en principe bénéfique pour tout le monde. Qui plus est, cette procédure permet d’éviter de longs rapports écrits, ce qui pourrait réduire drastiquement la pesanteur administrative : si vous avez déjà vu un policier devant un ordinateur, vous voyez sans doute de quoi je parle !
A l’issue de l’année, les DG de la Police et de la Gendarmerie Nationales produiront un rapport concernant l’influence de ce système sur la bonne marche des contrôles d’identité. Si cette procédure est validée, des scandales semblables à celui du jeune Théo en février dernier devraient donc appartenir au passé. Voilà au moins une chose positive que je garderai de ce gouvernement. D’autant que Bruno Le Roux a d’ores et déjà confirmé que 2600 caméras supplémentaires viendront compléter le dispositif.